Nous décrivions, dans la première partie de ce dossier spécial “L’Autre Brésil”, ce Brésil que l’on connaît plus ou moins, un Brésil violent, corrompu et très pauvre, mais dont on ignore ou sous-estime finalement l’ampleur réelle des problèmes. Voyons à présent les caractéristiques particulièrement positives, agréables voire pittoresques que l’on rencontre dans ce grand pays très coloré et fort généreux (une générosité qui est autant celle de ses richesses naturelles que celle des Brésiliens eux-mêmes).

Reality Brother. Le Brésil possède lui aussi son “Loft-Story” depuis 2001 tout d’abord avec « Casa dos Artistas » (retiré de l’antenne en 2004), et 2002 avec « Big Brother Brasil » (ou « BBB ») . Dans les deux programmes, diffusés respectivement sur les chaînes nationales SBT et TV Globo, une douzaines de participants. Ils sont beaux et jeunes, évidemment ! Les caméras sont partout, y compris dans les douches. Strictement aucune intimité ne leur est permise. Bien qu’une polémique similaire à celle vécue en France ait fait rage pendant quelques temps, entre les pros et antis reality-show, ce genre d’émission n’en finit pas de faire les choux gras de l’ensemble de la presse et des autres chaînes de télévision au Brésil. Ainsi chaque après-midi, la Rede TV (concurrent direct de SBT et de TV Globo) s’amuse à résumer l’épisode de la soirée précédente et à commenter le moindre bisou, à annoncer déjà la formation d’un nouveau couple, voire même leur futur mariage. Que l’histoire se déroule en France, en Angleterre ou au Brésil, constatez que les effets sont exactement les mêmes, et ce, indépendamment de la culture du pays ! Notons que d’autres émissions telles que « Idolos » (sur SBT) reprennent aussi les idées de « American Idol » aux Etats-Unis, où des pseudos chanteurs d’horizons différents tentent de remporter un contrat avec une maison de disque… Comme souvent, Endemol est passé par là !

O país do Futebol.
Le Brésil, c’est évidemment aussi le « futebol », avec une équipe nationale 5 fois championne du monde, dont le dernier titre fut remporté contre l’Allemagne en Juin 2002, au Japon. La folie du football au Brésil dépasse l’entendement. Deux fois par semaine, les équipes brésiliennes se rencontrent dans des confrontations passionnées et passionnantes. Au travail, à l’école, dans les repas de famille, les supporters des Corinthians nargueront ceux de Sao Paulo, et vice-versa, dans une ambiance toujours bonne enfant… et malheur à celui dont l’équipe ne remportera pas le « Campeonato Brasileiro », ou « Brasileirão » (le championnat du Brésil) !

Le paradis des cuisiniers.
Les Brésiliens sont forts en gentillesse. Ils ont toujours un mot pour rire et sont toujours prêts à faire la fête. Les « churrascos » (barbecues) font également partie de la culture brésilienne, tout comme le plat traditionnel national, la « Feijoada » (préparée principalement à base de viande de porc et de haricots noirs, il semble en exister autant de recettes qu’il y a d’Etats au Brésil !). La diversité des fruits et légumes sur les marchés rendra les cuisiniers que nous sommes rêveurs ! Vous pouvez cuisiner pratiquement tout ce que vous souhaiter, tant les ingrédients foisonnent autour de vous. A part, peut-être, le bon vieux camembert français qui, s’il est bien présent sur les étales, y est absolument hors de prix… Il faut néanmoins avouer que la nourriture brésilienne est riche en nutriments essentiels à une excellente alimentation. Au déjeuner, par exemple, le plat quotidien brésilien « Filet mignon » s’avère être à la fois un plat très simple (composé de riz – « arroz » -, viande de bœuf – « carne » -, haricots blancs – « feijao » - et frites – « batatas fritas » -) et naturellement très riche, qui offre l’énergie nécessaire pour une longue journée de travail.

Terre de soleil et des plaisirs simples.
Le Brésil, c’est aussi la terre du soleil et de la chaleur. Le chant mélodieux des oiseaux le matin et le soleil qui pénètrent vos fenêtres et vos cœurs. C’est une vie paisible. Une vie faite de petits plaisirs très simples, comme la petite promenade dans les parcs, les week-ends à la plage, les soirées entre amis autour du cocktail national, la « caipirinha » (qui se prépare autour de la « cachaça », le rhum brésilien). Nul ne doute que les vertus exotiques du pays y sont pour beaucoup. Mais après tout, lorsque vous avez travaillé une semaine entière et que vous êtes trop fatigué pour exercer quelque sport ou activité transpirante, qu’existe-t-il de plus agréable qu’un repos bien mérité sur l’une des fabuleuses plages brésiliennes ? Coté Samba et Carnaval, on retrouve là encore certains de ces petits plaisirs qu’affectionnent les Brésiliens. Le rythme dans la peau, la mélodie s’écoulent dans leurs veines et les célèbres tambours de Salvador de Bahia battent en leur cœur comme ces danses interminables emplies de joie et de bonheur. Petit conseil au passage : s’il vous est donné l’opportunité un jour de visiter le Brésil, rendez-vous obligatoirement à Salvador et prenez un maximum de plaisir à vous rendre sur toutes les plages aux alentours, toutes aussi merveilleuses les unes que les autres et faites donc un petit tour en jeep dans les dunes de sable de Bahia !

La fierté d’être Brésilien…
C’est peut-être bien cela, être Brésilien. Ce bonheur d’un peuple qui, malgré bien des problèmes, malgré la corruption, malgré la violence et la pauvreté, sait vivre en ouvrant son cœur aux autres et prendre le temps d’observer avec un peu plus de recule les choses simples et vraiment essentielles de la vie… Madalena, Brésilienne de naissance, est certainement la mieux placée pour expliquer ce qu’est son pays : « Le Brésil, c’est un merveilleux pays pour l’écotourisme, tant la biodiversité y est incroyable. Les gens y sont amicaux et accueillent les bras ouverts tous les citoyens du monde, quelles que soient leurs races, religions, etc. Certes nous avons bien des choses à développer parce que le Brésil est un jeune pays, libéré du royaume portugais depuis encore peu de temps (1822). Nous avons encore beaucoup à faire et à apprendre des pays industrialisés. Je suis fière d’être Brésilienne quand on parle de nature et des gens sympathiques. Mais j’ai honte quand on parle de corruption, de l’avarice de certains, et que seuls les riches peuvent jouir de la vie. La grande différence entre riches et pauvres crée la violence dans ce pays et c’est là que réside le problème, selon moi. Je suis fière de mon drapeau, le plus beau et avec le plus beau sens : le vert représentant la forêt, le jaune pour l’or (au passage, volé par les Européens dans le passé), le bleu du ciel et le blanc de la paix (parce que nous ne faisons pas la guerre). » Et elle ajoutera en portugais : « Somos orgulhosos de ser Brasileiros porque temos o país mais bonito do mundo » (« nous sommes fiers d’être Brésiliens parce que nous avons le plus beau pays du monde »).

Et c’est vrai qu’il est beau son pays.

Pour plus de renseignement concernant le Brésil, visitez le site touristique officiel du Ministère du Tourisme du Brésil.

article publié sur les magazines AgoraVox et 1-Monde.com

 
 
 
Retour à l'accueil