SAO PAULO, 15 sept 2006 (AFP) - Le social-démocrate d'opposition José Serra, favori à l'élection de gouverneur de l'Etat de Sao Paulo le 1er octobre, est impliqué dans le scandale de corruption de la "mafia des ambulances" dans des déclarations publiées par la revue hebdomadaire Istoe, à paraître samedi.

 

erra est mis en cause par les deux principaux organisateurs du réseau de corruption - les entrepreneurs Darci Vedoim et son fils Luiz Antonio - pour le rôle qu'il aurait joué alors qu'il était ministre de la Santé du précédent gouvernement, de 1995 à 2002.

 

Le service de presse de Serra a dénoncé cette accusation comme "fausse et scandaleuse". José Serra a estimé qu'elle "fait partie de l'ordinaire du PT", le Parti des travailleurs du président Luiz Inacio Lula da Silva.

Une commission d'enquête parlementaire a conclu au mois d'août à l'existence de preuves contre 72 parlementaires de tous bords dans un réseau de surfacturation d'ambulances achetées par les municipalités.

 

Le réseau, dit aussi "mafia des sangsues", était centralisé par l'entreprise des Vedoin père et fils, la Planam, dont l'objet était d'organiser la corruption à tous les niveaux: municipalités, Parlement et ministère de la Santé.

 

Les dirigeants de la Planam ont déclaré à Istoe que le système avait démarré en 1998 et que Serra en avait connaissance, ainsi que son successeur au ministère de la Santé en 2002 Barjas Negri. "La meilleure période a été quand Serra, puis Barjas, étaient ministre, car le groupe parlementaire du PSDB parvenait à agir avec plus de rapidité. Avec eux, c'était beaucoup plus facile et beaucoup plus rapide".

 

Ces déclarations interviennent à deux semaines des élections générales au Brésil. Le président Luiz Inacio Lula da Silva, candidat à la réélection, avait assuré cette semaine que "80% des cas de corruption" avaient commencé durant la gestion de son prédécesseur, Fernando Henrique Cardoso, du PSDB.

 

Une bonne partie de la campagne électorale du PSDB, notamment celle de Geraldo Alckmin, candidat à la présidence contre Lula, consiste à dénoncer les scandales de corruption qui ont atteint le PT de Lula, notamment le scandale en 2005 des versements illicites à des parlementaires en échange de leur appui politique.

 

 

 

 

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