Ingrédients
395 g de lait concentré sucré
35 g de beurre
20 g de miel
150 g de chocolat pâtissier (ou noir) de bonne qualité
Préparation
Mélanger le lait concentré, le beurre et le miel à feu doux jusqu’à ce que la mixture décolle de la casserole. Retirer du feu, ajouter le chocolat et mélanger jusqu’à obtenir une pâte homogène. Former des petites boules à la main.
Conseil
Si vous voulez utiliser cette préparation pour un gâteau, ajoutez 200 g de crème UHT allégée avant d’y ajouter le chocolat.

Recette du pâtissier Flávio Federico, propriétaire du Sódoces à São Paulo.
 
Petite histoire :
Les testicules du brigadier
Les biscuits brigadeiros sont un grand classique des fêtes d’enfants au Brésil. C’est la première recette qu’ils essaient sans l’aide de leurs parents, par exemple pendant les vacances. On ne sait pas exactement à quand elle remonte, ni qui l’a inventée. Après tout, quoi de plus simple et plus facile que de mélanger du lait concentré, du chocolat et du beurre, les ingrédients qui les composent ? A l’origine, on les appelait negrinhos, en raison de leur couleur foncée. Les gauchos les appellent encore ainsi de nos jours.
Selon la rumeur publique, on a commencé à parler de brigadeiros en 1945, quand Eduardo Gomes, général de brigade et ministre de l’Aéronautique, s’est présenté à l’élection présidentielle contre Enrico Gaspar Dutra. “Vote no Brigadeiro, que é bonito e é solteiro” [Votez pour le brigadier, beau et célibataire], tel était le slogan de sa campagne, ce qui ne lui a pas suffi pour avoir la majorité, mais a sûrement fasciné les femmes. Son rival, Dutra, était un homme laid, tout comme le président sortant, Getulio Vargas, son protecteur, qui ne passait pas pour une incarnation de la beauté masculine.
Il existe deux histoires expliquant le nom de cette douceur qui s’est répandue dans le pays tout entier dès les années 1950. La première raconte que les femmes de Rio de Janeiro engagées dans la campagne d’Eduardo Gomes préparaient des negrinhos à la maison et les vendaient dans la rue sous le nom de brigadeiros pour financer la campagne de leur idole. L’autre, répandue par les adversaires du bellâtre candidat, est délicate à raconter. Mais, comme elle circule dans le pays, allons-y : il se trouve que, lors de la rébellion du fort de Copacabana, Eduardo Gomes avait été atteint d’une balle dans les testicules. Or la recette des brigadeiros ne contient pas d’œufs. D’où la connotation franchement malveillante de “brigadeiro”…

Dias Lopes
O Estado de São Paulo
Paru dans Courrier international, hebdo n°869 du 28 juin 2007
 

 
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